
Retrouver ici l’histoire de notre village et de la forêt qui l’entoure ainsi que les personnages célèbres qui en ont fait la renommée …

Étymologie
Bien que certains auteurs anciens ne parlent pas d’Étiolles, il est certain que ce village est fort ancien. Dans les titres du XIIe siècle, les premiers qui fassent mention de ce village, on le trouve sous la désignation ATIOLE ou ATHEIOLOE ou bien encore ATHEGIOLOE. On a prétendu que ce nom venait d’ATTEIOLOE QUASI PARVE.
Ce n’est, dit l’Abbé LEBEUF, qu’un diminutif d’ATTEGIOE qui signifiait dans la latinité des moyens siècle, des cabanes en huttes. Le même auteur dit qu’au XIVème siècle, le nom de ce lieu s’écrivait en français ATHYOLES. De ce mot on a fait AITHYOLES qui a formé ETHIOLES ou ETIOLES et de nos jours ETIOLLES. Il n’est pas douteux que la grande forêt de Sénart dont une partie se nommait au XIIème siècle NEMUS ARDANUM, d’une racine celtique commune à plusieurs forêts, ne s’étendit plus du temps des Gaulois que de nos jours : l’une des premières places défrichées servit à dresser des huttes qui ont donné le nom à ce lieu.
On ne trouve guère de marques d’antiquité à Étiolles, si ce n’est dans l’église. L’édifice du choeur qui parait être de la fin du XIIème siècle est surmonté d’une tour carrée de la même époque mais qui a beaucoup perdu de son caractère architectural par suite de l’enlèvement de jolies colonnades qui garnissaient les angles et les faces de chaque côté des abat-sons (la nef et les bas-côtés sont postérieurs de quatre siècles. La dédicace date de 1610). Il y avait autrefois dans l’église une tombe du XIVème siècle qui était posée devant le choeur sur laquelle était représentée un chevalier armé ayant un lion dans son bouclier et un autre à ses pieds. On lisait autour en lettres gothiques minuscules : « Icy gist Monseigneur Adam BARON, Chevalier jadis Seigneur de AITHYOLES qui trépassa l’an de grâce MCCCXXIIII (1324) le dimanche après Noël ».

La forêt de Sénart
La forêt de Sénart n’a pas la notoriété d’autres forêts françaises. Toutefois, malgré son absence de relief et de curiosités naturelles, elle peut exercer un attrait par son histoire. La forêt de Sénart faisait partie du grand massif forestier qui couvrait la majeur partie de la Gaule. Au IXème, elle rejoignait la forêt que nous appelons aujourd’hui forêt de Fontainebleau. Sa superficie est de 2557 hectares. Elle renferme un grand nombre de mares (plus de 300) qui témoignent de l’imperméabilité du sous-sol (argiles ocreuses sur meulières) et du défaut de pente du sol (altitude moyenne 85 m). Proche de Paris, les rois de France venaient y chasser et y établissaient leurs résidences. Il semble que la forêt de Sénart ait fait partie du domaine royal avant le XIIème siècle. Les forêts de Sénart et de Rougeau étaient expressément réservées à des chasses royales. Et c’est pour assurer leur conservation et la garde de ces chasses que furent constituées les grueries (subdivision d’une maîtrise des eaux et forêts. La gruerie de Corbeil encore appelée de Sénart et de Rougeau est peut être antérieure au XIIème siècle) puis les capitaineries de chasse (service destiné à assurer le fonctionnement des chasses royales et seigneuriales. Institution de François Ier. Celle de Corbeil a été créée en 1534. Elle fut scindée pour créer la capitainerie de Sénart érigée par Louis XVI au profit du Comte de Provence, son frère).

Avant la révolution, la forêt de Sénart était répartie entre de nombreux propriétaires : le Roi des communautés ecclésiastiques et séculaires, des Seigneurs des villages voisins de la forêt. Mais les capitaineries faisant de plus en plus l’objet de doléances (destruction des récoltes par les animaux …) la Révolution les supprima. En 1793, ces terres furent en bonne partie confisquées par l’État. En 1810, elles repassent à la couronne. Depuis la chute du Second Empire elles sont à l’État et sont affectées à l’administration des Eaux et Forêts. Aujourd’hui, la presque totalité de la forêt de Sénart se trouve sur le territoire de communes de l’Esonne (Boussy Saint Antoine, Brunoy, Draveil, Tigery, Epinay Sous Sénart, Étiolles, Montgeron, Quincy, Soisy, Vigneux) plus Combs La Ville en Seine et Marne.
On ne connait pas l’origine de l’appellation de cette forêt. Sénart encore orthographié Sénard vient de SEN (Seine) et ARD (forêt) : la forêt bordée par la Seine. Est-ce un nom qui viendrait du Celtique ? Ou plutôt le nom d’un ermite de l’Ermitage de Sénart (L’ermitage de Sénart, Notre Dame de la Consolation : sa fondation est attribuée à Saint Louis? Au XVIIIème siècle les religieux qui y vivaient fabriquaient pour faire vivre la communauté, des étoffes de soie (sénardines). L’Etat possède encore à l’Ermitage une maison de garde). Il y avait aussi au XIIIème siècle un territoire proche de la forêt appelé Sénart. Lui aurait-il donné son nom par extension ? Le premier titre où se trouve Foresta de Sénart date de 1314 à propos de l’acquisition de terres que fit Philippe le Bel.

Personnalités liées à la forêt de Sénart
Parmi les gens célèbres qui ont aimé la forêt de Sénart on peut citer :
Eugène DELACROIX qui avait une habitation à Champrosay et qui parle de la forêt de Sénart dans son journal. Forêt qui fut également pour lui un champ d’étude (feuillages, croquis du chêne d’Antin, du chêne Prieur (Le chêne d’Antin tire vraisemblablement son appellation du Duc d’Antin, fils du Marquis et de la Marquise de Montespan, directeur général des bâtiments du Roi. Le chêne Prieur rappelle la vie monastique que les ermites menèrent non loin de lui).



Alphonse DAUDET habitait également Champrosay. Il place le héros de son livre « Robert Helmont » à la forêt de Sénart et à l’Ermitage.





NADAR, photographe fût l’un des propriétaires modernes de l’Ermitage.






Étiolles préhistorique
Le site préhistorique d’Étiolles a été découvert en 1971. Il est aujourd’hui connu de tous les Archéologues du Paléolithique. Il tient une place de premier plan dans les recherches concernant le peuplement et le mode de vie des Magdaléniens, en particulier de leurs campements. Ce site est unique au monde pour la longueur de ses lames de silex : de 30 à 40 cm.
Chasseur-cueilleurs, les Magdaléniens ont vécu entre -15.000 et -10.000 ans avant le présent.
Ces hommes ont peuplé le nord de l’Espagne et la France. En zones moins denses, on les retrouve en Allemagne, en Suisse et jusqu’au sud de la Pologne. Les vestiges de leur présence à Étiolles ont été datés à -13.000 ans. Ils sont le dernier maillon d’une chaine ininterrompue qui commence avec le premier Hominidé : l’AUSTRALOPITHEQUE.
Apparu il y a plus de 4 millions d’années, il était plus doué pour grimper aux arbres, où il passait une bonne partie de son temps, que pour marcher. Le volume de son cerveau ne dépassait pas 500 cm3. Il est suivi d’un certain Homo Habilis, vers -3 millions d’années, probablement le premier hominidé à parler. Son cerveau atteignait 700 cm3. Cette augmentation va de pair avec une activité grandissante des neurones, traduite par la fabrication des premiers outils en pierre. Vers -1 million d’années lui succède l’Homoérectus doté d’un cerveau de 1.200 cm3.
Enfin apparaissent, il y a environ -100.000 ans, deux sous-espèces : l’homme de CRO-MAGNON et le NEANDERTHALIEN. Le premier arrive en Europe vers -40.000 ans et se répand dans le monde entier. Le Néanderthalien, après être venu lui aussi en Europe, s’éteint en Asie Centrale vers -35.000 ans. Rien n’empêche que ces deux espèces aient cohabité durant plusieurs millénaires, sans pour autant se mélanger ? Ce Cro-Magnon, appelé Homo sapiens sapiens, est l’homme moderne dont nos Magdaléniens sont directement issus, tout comme nous. Selon une première hypothèse, tous les Homo sapiens sapiens proviendraient d’un même groupe de gènes. Les races humaines seraient donc le fruit d’une adaptation au milieu et non de différences génétiques. Une seconde hypothèse formule, au contraire, que chacune des populations disséminées dans le monde, auraient évolué indépendamment des autres. Les races procèderaient alors de différences génétiques.


Sur le plan alimentaire, notre Magdalénien, nous l’avons dit, est chasseur-cueilleur. La chasse était probablement réservée aux homes. Le gibier, à en juger par l’origine et le nombre des ossements accumulés était abondant et varié : rennes, bisons, aurochs, chevaux, mammouths. La cueillette des plantes sauvages comestibles était l’apanage des femmes. Viandes et légumineuses faisaient d’excellents ragoûts : cuits dans une outre en viscère de rennes, ou à défaut, dans un récipient en peau tannée. L’eau était portée à ébullition par immersions répétées de pierres chauffées à blanc sur le foyer. Procédé très efficace, l’eau bouillait presque instantanément. Cette pratique est d’ailleurs encore réalisée par les nomades du Sultanat d’OMAN.

Le magdalénien est donc omnivore comme nous, même si la diversité de ses aliments et de leurs préparations était beaucoup plus restreinte que la nôtre. Il faudra attendre encore 6000 ans avant qu’il ne devienne cultivateur et éleveur, et se sédentarise.
Sa vêture était faite de peaux tannées et cousues en veste, pantalon, bottes aussi. De nombreux grattoirs et aiguilles en bois de renne en témoignent.
Ils habitaient des huttes revêtues de peaux brutes, tendues sur une armature en bois.


Ils cueillaient aussi des plantes médicinales dont ils connaissaient fort bien les propriétés curatives. Ils savaient remettre les fractures. La fréquence des cas de spondylose prouve qu’ils se tenaient souvent assis. Cancers et arthrites étaient rares, mais la durée de vie des Magdaléniens était beaucoup plus courte que la nôtre. Plus de 50% des hommes n’atteignait pas 21 ans et 12% seulement dépassait 40 ans. Aucune femme de plus de 30 ans n’a été retrouvée.
Les conditions climatiques auxquelles étaient soumis nos Magdaléniens étaient sévères. La dernière phase de la période glacière s’achève mais il fait encore très froid. Le paysage était bien différent du notre. La Seine était 3 à 4 fois plus large qu’aujourd’hui, et divisée en de nombreux bras dont l’Ile aux Paveurs est le dernier témoin. Sa vallée était occupée par une plaine humide, parsemée de bouleaux, de noisetiers, de chênes, le long de ses rives. Par contre, sur les plateaux de Sénart et de Corbeil régnaient des conditions climatiques plus rigoureuses : paysage de steppe coupée d’îlots boisés de pins et de bouleaux. Le village d’ÉTIOLLES s’étage, depuis le Moyen Age, sur l’escarpement qui épaule la forêt de Sénart, séparé de la rive droite de la Seine par une plaine humide. Les Magdaléniens, au contraire de nous, installèrent leurs campements dans cette plaine humide où le climat était plus doux. Le choix allait de préférence, au confluent d’un Rû, l’Hauldres et d’un fleuve, la Seine. Leurs crues, de 5 à 6 par an, en creusant leur lit, découvraient d’abondants gisements de silex d’une qualité et d’une taille exceptionnelle. Certains blocs pesaient jusqu’à 15 kilos. Ce sont ces gisements, facilement accessibles, qui justifiaient l’installation de campements temporaires, entre deux crues, pour travailler ce silex. C’est aussi grâce à ces crues que les couches de sédiments se sont accumulées, recouvrant et préservant les vestiges de ces campements, en nous permettant de les retrouver presque intacts. Une autre caractéristique des lieux, à une époque où les ponts n’existaient pas, un guet proche permettait de traverser aisément la Seine, facilitant ainsi le passage d’une rive à l’autre, des hommes et des hardes de rennes, de chevaux, de bisons, d’aurochs et des troupeaux de mammouths.

L’organisation sociale des Magdaléniens était évidemment fonction de leurs conditions de vie et de travail. Ils vivaient en groupement de plusieurs familles, condition indispensable pour chasser le gros gibier avec des armes bien légères.
Quant à leur vie spirituelle et à leurs croyances, on en ignore la profondeur et les pratiques. Mais il est probable que l’approfondissement de leur religiosité allait de pair avec l’explosion de l’art pariétal qui décorait les grottes de Lascaut, d’Altamira en Espagne, de Chauvet exhumée en 1994 à la Combe d’Arc.
Si vous êtes curieux de vos origines, visitez donc le Centre Archéologique d’Étiolles, installé dans l’Orangerie de l’Ancien Couvent du Saulchoir, aujourd’hui l’I.U.F.M., Boulevard du Général de Gaulle.

La ville d’Étiolles
Les limites sont les suivantes : Au Nord Est par le bord sud de la forêt de Sénart (2500 ha, ancienne chasse royale à 25 km de Paris). Au Sud Ouest; par la route nationale 448 de Corbeil à Soisy, parallèle à la Seine où les deux iles : ile aux oiseaux et ile aux pêcheurs appartiennent toutes deux à la commune d’Étiolles. Il est question lors de l’aménagement de la ville nouvelle d’Évry d’en céder une à cette commune afin d’y créer un parc de loisirs. Les deux couvents ‘l’Épiphanie et la Croix) situés à l’entrée de Soisy appartiennent également à la commune d’Étiolles. Au Sud par le parc du château Darblay traversé par l’autoroute F 6.

Carte Michelin n°96 pli 28. Sur un terrain imperméable et argileux, Étiolles est situé dans un vallon sur le ruisseau des Hauldres près de la rive droite de la Seine, face à Évry, entre Corbeil, Saint Germain les Corbeil et Soisy sur Seine. Traversé par le chemin départemental 33 E, Étiolles se trouve à 2 Km environ au nord de Corbeil Essonnes et à 30 Km au sud de Paris.

La superficie d’Étiolles est de 1125 hectares 74 ares et 41 centiares. On y distingue 3 principales zones d’habitation : habitat résidentiel, habitat groupé, habitat avec jardin qui se décomposent en quartiers et lieux dits, dont les principaux sont : Les Bois du Cerf, La Cognette (dit les Hauts Murs), les Grands Pas Avant, les Cendriers, le Parc (où se trouve l’ancien Couvent du Saulchoir de l’ordre des Dominicains), les Marins Petits, les Coudrays et le vieux village lui même.

L’histoire d’Étiolles
L’histoire d’Étiolles est liée à celle de Jeanne Antoinette POISSON née le 29 décembre 1721, épouse de LENORMAND d’Étiolles. L’oncle de son mari possédait le Château et la Seigneurie d’Étiolles qu’il légua par la suite à son neveu (Parc des Coudrays où se trouve le CET et l’école, mais dans la résidence « Les Bois du Cerf », on trouve encore un bassin appelé le miroir de la Pompadour). Lors d’une chasse en forêt de Sénart du roi Louis XV, elle renversa son carrosse afin de s’en faire remarquer. Elle devint sa favorite sous le nom de Marquise de Pompadour jusqu’à sa mort le 15 Avril 1764 et est enterrée aux Capucines (Place Vendôme).



Propriétaires du château et de la Seigneurie
- 1337 : Guillaume le Vicomte
- 1400 : Jeanne CHALIGAUT
- 1510 : Claude CHALIGAUT
- 1571 : Jean Sans Pitié. Celui-ci fit hommage et soumission au Roi et c’est à partir de là que les Seigneurs d’Étiolles eurent le droit de haute et basse justice. dans un bois de la Justice, il y a une mare dite « Mare de la Justice », aux bords desquels se trouvent encore les soubassements de l’ancien gibet (gibet à 3 potences d’après un plan d’Étiolles de 1750).
- 1597 : le Château passe entre les mains de gens de robe et de finances avec Pierre LEVASSEUR
- 1647 : après Pierre LEVASSEUR, Étiolles appartient aux Seigneurs de Soisy
- 1738 : JUDE, capitaine des gardes. celui-ci céda la Seigneurie d’Étiolles dite ‘La grande Maison » à Messire Charles Guillaume LENORMAND d’Étiolles, Chevalier. Il avait pour maitresse Jeanne de la Motte, mère de celle qui devint LA POMPADOUR. Le Château se composait alors d’un corps de logis, de deux pavillons plus un autre plus petit, une chapelle et des communs. Il y a une rue COLLARDEAU à Étiolles du nom du poète qui était un ami du mari de la Pompadour.
Charles LENORMAND mourut en 1799 après avoir vendu à Monsieur RANCONNET de NOYANT qui y mourut en 1810 laissant le domaine à sa fille le Comtesse de Saint Aulaire. Puis il appartint à son fils le Comte de Saint Aulaire.
Au Second Empire, le Château appartient au Comte Waleski, Ministre et favori de Napoléon III. Le Comte était le fils naturel de Napoléon Ier et de la Comtesse Waleski. Il fit transformer son Château par Violet le Duc (installation d’une pergola montée sur colonnes). le 9 juin 1858, l’Empereur et l’Impératrice y furent reçus. Théophile Gautier, Jules Sandreau, Alexandre Dumas et Lizt y furent également reçus.
La passerelle qui relie Étiolles à Évry fut construite après la guerre en remplacement du pont détruit en 1944 par les Allemands. Ce pont avait été construit sur les ordres du Comte Waleski pour aller plus commodément prendre le train à Évry car la ligne Corbeil-Paris Fonctionnait. Il avait également fait percée une porte fermée par une belle grille dans les murs du parc, face au pont. Cette grille existait il y a peu de temps encore, mais avec les travaux d’aménagement, elle a disparue.
Les derniers propriétaires sont Violet, entrepreneur de construction, Gellinard, homme de finances et après lui sa veuve remariée à son docteur le Docteur Ladmiral.
En 1908, un châtelain d’Évry l’acheta pour la somme de 500 000 F. Il n’en reste qu’une petite chapelle en ruines, un abreuvoir et une maison de jardinier. En creusant dans le parc, il y a été déterré récemment une statue (probablement une Diane Chaseresse), qui est dans la cour de l’école.

L’église d’Étiolles
L’Église est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis le 17 février 1950 pour son clocher, les trois travées du chœur et leurs bas côtés. Les registres paroissiaux remontent à 1541 : c’est à dire qu’ils sont parmi les plus anciens de France. En effet l’ordonnance de François Ier les rendent obligatoires en 1539. L’horloge ancienne a dû être donné par Guillaume Lenormand trésorier général des Monnaies de France. La cloche : Louise-Elisabeth; parrain : Nicolas Louis de Bailleul arrière petit fils de Nicolas de Bailleul ministre d’État mort en 1662; marraine : Elisabeth de Francine épouse de Messire Lenormand.
La construction de l’Eglise a commencé sous Saint Louis. Celui-ci lors d’une de ses croisades ramena un morceau de la Croix. Il est enchassé dans la Croix de l’Eglise.
La paroisse se nomme saint Martin d’Étiolles. Auparavant, elle se nommait Eglise de la Trinité. Il y avait un cimetière autour qui disparut à la Révolution pour faire place à la maison dite « Le Paradis ». L’Eglise est demeurée fermée du 20 ventose de l’année 2 de la République (7 mars 1794) au 4 janvier 1801 ceci à cause de la Révolution. L’office Divin de réouverture a été célébré par M. BIN, curé de la Paroisse de 1759 à 1807. Il est mort le 26 janvier 1807 et est inhumé près de la Croix.




Le clocher et le Choeur datent du 12ème siècle. La cuve baptismale date du 13ème siècle et les bâs côtés et la Nef du 16ème siècle. Dans l’Eglise, il y a un bâton de Saint vincent car Étiolles était un village de vignerons. Sur l’emplacement de la rue de l’Eglise il y avait un Prieuré et un petit Monastère. Henri IV (1610) agrandit l’Eglise, au début il n’existait que le choeur et la Sacristie. elle fut consacrée le dimanche 1er août 1610 par l’évèque de Troyes. A gauche, il y a la cour de Saxe et Bavière. Sous les fonds baptismaux on trouve des dalles de tombes de chevaliers. Les empreintes de leurs armes et de leurs écussons (taillés dans la pierre) sont encore visibles. Pendant des travaux de réfection, on a découvert des murs creux et dedans étaient placées des statues représentant les sujets de la crèche, l’enfant Jésus manque. Avant le début de cette restauration, on trouvait de nombreux tableaux à l’intérieur : Jésus et la Samaritaine de zier, une vierge au tombeau du Christ, Vierge à l’enfant et Saint Jean Baptiste, peinture du 18ème siècle, le baptème du christ, Saint Vincent bénissant les vendanges. Ces deux derniers sont plus récents et ont été peints par M. Mail Saint Prix, père du propriétaire du Château de la Grange au début du XXème siècle. dans la Nef était le portrait de Louise-Marie de France, fille de Louis XV, morte en renom de sainteté au Carmel de saint Denis en 1787. C’est une toile du 18ème, porté sur l’inventaire des Monuments Historiques le 16 janvier 1905. Donné par Madame Ladmiral en 1904. Tableau non signé mais dans la manière de Nattier (Jean-Marc, né à Paris en 1685, mort à Paris en 1766). Peintre de la famille Royale, il exécuta les portraits de la Noblesse.

Le cimetière d’Étiolles
Le cimetière d’Étiolles est bien plus qu’une nécropole, un jardin où se trouvent réunis beaucoup de ceux qui se sont connus. On peut y trouver de nombreuses tombes anciennes et chacune nous semble-t-il nous conte son histoire :
Celle d’un moine inconnu nous fait remonter loin dans le temps (1829). A côté, une simple croix domine un tertre où pousse un rosier.
Pierre Clément DUMONTIER, un riche négociant né en 1757 habitait Étiolles et y mourut en 1845. C’est lui qui a offert à notre commune ce « vrai cimetière » et bien sûr y est enterré.
Sur d’autres pierres, des noms s’inscrivent. voici Louis Charles GORSE et sa femme Elisabeth (1810-1878). Les familles JOURDIN (1861), GRANUALLET (1857) dont on retrouve parfois les patronymes dans les parchemins de la commune. Les CHATEAUBRIAND ont ici leurs : Catherine (1864), Joseph, Louis, Alexandre (1865). Les LAVILLE, LEONARD, GAUTHIER, LALOUETTE ont laissé leur souvenir.
La chapelle des BOUVET GELLINARD est entourée d’un petit jardin où, dans les lilas, le chant des oiseaux semble dire que, toujours, tout recommence.
Le curé VALLENDRIEU, mort en 1898, a dû baptiser des personnes encore à Étiolles.
Une quinzaine de pierres tombales entourées de vieilles grilles recouvrent les cercueils d’une famille allemande, celle des comtes LANGSDORF. Leur date la plus ancienne est 1818.
Les LEROY d’Étiolles possèdent une chapelle et un monument. La Marquise de VASSE, est venue pour la dernière fois à Étiolles en 1975. C’était la petite fille de ERARB (1853-1906) et la petite fille de Raoul Marie JOSEPH mort en 1895 et de sa femme Louise, une terrible grand mère, paraît-il qui tenait les siens sous une dure férule.
Le docteur LEROY d’Étiolles, docteur en médecine (décédé en 1895) avait passé ses vacances d’enfant dans notre village qu’il aimait tant.
Très proche de nous, René LEDUC dont le nom est célèbre dans l’histoire de l’aviation a voulu dormir dans le cadre de son enfance.

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